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Témoignage N°16 – Thimothé
30/10/2025Témoignage N°15- Jérémy
Le projet "Cœur de Socios" vise à recueillir et partager les témoignages émouvants des supporters du FCSM, avec l'objectif de publier un recueil de 100 portraits pour célébrer les 100 ans du club en 2028.

Des Souvenirs Sonores aux Émotions du Stade : L'Histoire de Jérémy
Les premiers souvenirs
Ses premiers souvenirs avec Sochaux sont sonores car plus jeune, lorsque le club était en D2, il écoutait souvent les matchs à la radio chez sa grand-mère dans la cuisine.
Originaire du coin, il n’a pourtant pas toujours été supporter de Sochaux. Par mimétisme, il supporte étant gamin l’OM à l’instar de son cousin et porte fièrement le maillot de Marseille.
Il suit également l’équipe nationale et Zidane, son idole et se souvient particulièrement de l’Euro 1996 où la France perd contre l’Angleterre. Le parcours de Nantes en Ligue des Champions l'a également marqué, représentant des moments forts pour le football français, souvent les seuls diffusés à la télévision.
Le foot représente la bonne ambiance, les rigolades entre potes. D’ailleurs c’est en jouant qu’il s’intéresse ensuite aux équipes à la télévision.
Son premier match, il s’en souvient avec précision, le club est encore en Ligue 2 et il se rend au vieux Bonal pour assister à Sochaux-Marseille, ses deux clubs de cœur (ça c’était avant).
Sochaux gagne, les supporters sont en ébullition, ceux de Marseille venus voir leur équipe le sont aussi mais avec amertume. Il se souvient d’insultes et de crachats en sa direction.
Un comportement qu’il désapprouve ce qui l’a conduit à ne plus jamais soutenir l’équipe de Marseille.
La montée du club en Ligue 1
Jérémy se remémore avec émotion la montée du club en Ligue 1 en 2001 : il se souvient d’être allé sur la pelouse avec tous les supporters pour fêter ce renouveau.
Dès lors, il s'abonne avec son père, et bientôt sa mère et son frère les rejoignent chaque samedi pour encourager leur équipe favorite lors des nombreuses victoires.
C'est l'heure des grands matchs ! Jérémy admire Teddy Richert, le "héros de la finale de 2004", car il partage sa passion pour le poste de gardien. Son fils, d'ailleurs, aspire à devenir gardien lui aussi. Il garde également en mémoire tous les jeunes talents issus du centre de formation, la force du club.
A l’adolescence, il fait partie des Joyriders avec un ami du lycée jusqu’en 2014. Il aime être dans l’ambiance bouillante du stade Bonal sans pour autant faire partie des ultras. Il nous raconte aussi avoir passé du temps sur le parking à plaisanter avec tous les supporters, de beaux moments de joie.
Les débuts des années 2000, avec l'enchaînement des trois finales, sont gravés dans sa mémoire, tout comme les rires dans le bus en direction du Stade de France. Il était également présent lors de la mémorable victoire 4-0 contre Dortmund.
La descente du club en Ligue 2
En 2014, c’est la désillusion, il continue de suivre le FC Sochaux de loin mais se désabonne, ne se reconnaissant plus dans ce club en souffrance. Il nous raconte la journée stressante du 17 mai 2014 et le début de match qui, rapidement, a mal tourné pour Sochaux : “il n’y avait pas de suspense et j’ai vite compris ce qui allait se passer”.
Il s’éloigne petit à petit du club et du stade, par dépit mais également car il grandit et a d’autres projets personnels.
Sans Peugeot, il ne voit de toute façon pas l’issue malgré un petit espoir avec chaque nouvel investisseur vite déchu.
En Ligue 2, il retourne au stade Bonal pour assister à Sochaux-Evian comme pour “briser la malédiction” nous dit-il.
Il en profite aussi pour emmener pour la première fois son petit garçon assister au match Sochaux-Bordeaux le 11 mars 2023. A 4 ans et demi, celui-ci se lève pour célébrer le but de Weissbeck. Quel beau souvenir pour un papa qui se souvient être allé au match avec son propre père à peu près au même âge.
L’été 2023
Lors de l’été 2023, il sent monter en lui une nouvelle ferveur et participe à la levée de fonds sans hésitation. Il n’a pas pu se rendre aux différentes actions car il était en vacances à ce moment-là mais a suivi de loin toutes les étapes de la renaissance.
Il a vécu une belle saison de foot même en National, avec un vent de renouveau dans le stade. Il a pris plaisir à regarder jouer l’équipe, un vrai football de transition comme il l’aime.
Il a retrouvé les sensations d’avant avec un beau parcours en coupe de France, une période d’euphorie mais c’était un piège nous confie-t-il car ils se sont oubliés et ont perdu le championnat.
Il souhaite que les joueurs se donnent à 100% et soient fiers de porter les couleurs jaune et bleu pour leur public.
Il sait que plusieurs années difficiles entraîneraient le désintérêt même des plus grands fans.
Il espère que le club tiendra et retrouvera son aura d’antan tout en gardant ses valeurs familiales. L’attachement à la région est primordial pour lui.
Dans un monde où le football business est roi, il regarde moins le foot qu’avant. Il a plus ou moins arrêté de regarder la Ligue 1 même s’il suit les résultats, mais il lui arrive encore de regarder les matchs du Real Madrid ou encore Arsenal et de suivre la Ligue des champions.
Il encourage les professionnels à aller voir les jeunes jouer car il voit les yeux de son fils briller devant son maillot. Il n’a que 6 ans mais il s’implique à fond à chaque match comme toute l’équipe et c’est de cette façon qu’il conçoit le foot : en mouillant le maillot.



