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26/03/2025Témoignage N°08 - Audrey
Le projet "Cœur de Socios" vise à recueillir et partager les témoignages émouvants des supporters du FCSM, avec l'objectif de publier un recueil de 100 portraits pour célébrer les 100 ans du club en 2028.

Audrey, le FCSM au-delà du sportif
Audrey et le FCSM c'est une histoire différente des autres socios rencontrés. Bien sûr, on y retrouve des aspects que l’on peut dire communs, comme le côté familial, la transmission par les aînés de l’amour du club, mais Audrey a surtout beaucoup de souvenirs et de rencontres liés à l’extra-sportif. D’ailleurs, elle nous le dit : “ma mémoire des matchs est plutôt difficile”. Ses anecdotes montrent comment notre club est plus que du sport.
Comme beaucoup d’entre nous, l’histoire d’Audrey, qui vivait dans un petit village proche de Montbéliard, commence par sa famille, et principalement, son papa avec qui elle allait voir les matchs.
Ses premiers souvenirs remontent à ses 8 ans, mais elle pense qu’elle est allée au stade avant. D’ailleurs le plus gros souvenir qu’elle a de cette époque c’est… Scatman. Oui, la musique d’avant-match (on vous avait prévenu que les anecdotes d’Audrey étaient différentes).
Pour elle, Scatman c’est le FCSM.
Elle aimait y aller pour l’ambiance. Son papa expliquait ce qui se passait mais aussi lui posait des questions comme par exemple “combien de fois l’arbitre était passé dans le rond central?”, ou d’autres questions par rapport aux décisions de l’arbitre (“est ce que tu aurais mis un carton”, “qu’est-ce qu’il aurait dû faire”, etc).
Le foot a commencé alors à bien l’intéresser. Plus tard, elle passera même (hélas, sans succès) les épreuves pour devenir arbitre.
Durant des années, avec sa sœur et son papa, ils allaient régulièrement au stade, avec leur abonnement (où elle avait sa place proche de la “fameuse Pierrette”). On parle du milieu des années 2000.
Puis la vie l’emmène en Espagne, à Ciudad Real où elle vit depuis 20 ans. De là, il est plus difficile de suivre le FC Sochaux, mais le club lui reste dans le cœur.
Par internet, la radio et les réseaux sociaux, avec Sociochaux, elle arrive à suivre les avancées, les résultats du FC Sochaux.
Mais surtout, quand elle retourne en Franche-Comté pour voir sa famille, elle va voir les matchs, avec toute la famille : son mari (espagnol), ses enfants, son papa, etc…
D’ailleurs la seule question qui se pose lorsqu’elle va dans le Doubs c’est qui prend les places entre elle et son papa.
Car oui, son amour du club et son attachement à celui-ci fait qu’elle a réussi à motiver son mari, qui ne connaissait même pas Sochaux avant, et s’est pris aussi de passion jusqu’à devenir Sociochaux aussi, ainsi que les enfants, qui le disent eux-mêmes : “on a deux clubs, Madrid et Sochaux”.
Le FCSM fait tellement partie d’Audrey qu’elle en parle à tout le monde et pour situer le club, elle nomme Jérémy Mathieu, qui est passé par Valence et Barcelone, ou encore Francisco Carrasco, l'improbable transfuge arrivé du Barça à la fin des années 80. Ainsi, les gens comprennent que le FC Sochaux n’est pas un petit club de village. Même le président du club de sa ville connait le FC Sochaux après les événements de l’été 2023.
L’été 2023 justement, l’été de toutes les peurs pour la famille d’Audrey même si elle avait l’impression que son papa essayait de ne pas trop y penser.
Ils ont commencé par recevoir l’initiative de la collecte de fonds par les socios avec une certaine méfiance. Ils pensaient que c’était une arnaque.
Puis Audrey a vu le lien du groupe Whatsapp par Facebook, est entrée dans le groupe, alors qu’elle n'était pas socio et en voyant les discussions, elle s’est rendu compte que c’était réel, que ce n’était pas un traquenard.
Suite à cela, elle en parle à toute sa famille et Sociochaux obtient six nouveaux socios.
Mais les émotions ne s'arrêtent pas là. Voir le club mourir est quelque chose qu’elle n’imagine pas. Elle qui, petite, faisait les contrôles d’éclairage avec son papa dans le stade ne veut pas voir son enfance partir ainsi.
Alors c’est un gros ouf de soulagement avec l'information finale que le club vivra, qu’il continuera en National. Ce sont même des pleurs à l’annonce de cette nouvelle où elle se dit “on y retourne”. Elle retrouve de l’intérêt pour le FC Sochaux, et toute la famille aussi (à l’exception de son papa qui n’a jamais perdu sa foi envers le FCSM).
D’ailleurs, elle a pu voir GOAL FC en 2023.
L’entrée dans le stade pour ce match était une grosse émotion pour Audrey, alors qu'elle pensait ne plus jamais remettre les pieds au stade Bonal.
Vous l’aurez compris, et elle nous le dit, en devenant socio, Audrey ne voulait pas juste sauver le FCSM, elle voulait sauver des souvenirs, ceux des rencontres des joueurs à l'entraînement, ceux des séances de dédicace au Géant Casino (qui n’existe plus aujourd’hui), ceux des finales sur Paris. Finalement, le FCSM, depuis l’Espagne, c’est une grosse partie de ce qui la relie à la France et à son niveau elle a voulu faire ce qui était possible pour sauver le club, en faisant beaucoup de publicité sur la collecte.
Dorénavant, son souhait, comme nous tous, est de revoir le club en en Ligue 2 et en Ligue 1, mais elle sait qu’il y a beaucoup de boulot sur les dépenses, et qu’il faut remonter dans de bonnes conditions. Que les sensations qu’elle a eues étant petite soient vécues par ses enfants et qu'eux aussi, vibrent et vivent les mêmes joies qu’elle auparavant, tout en ayant des anecdotes à raconter plus tard.
Sur ce sujet, comme on vous l’avait dit, Audrey a des anecdotes particulières.
Elle commence par nous dire qu’elle a arnaqué sa sœur. Quand la mascotte de Sochaux a été créée, il fallait lui trouver un nom et pour cela, il était possible d’envoyer des propositions par la Poste. Elle et sa sœur ont eu la même idée, Sochalion, mais elle a pris soin de mettre son nom avant celui de sa sœur. Le nom fût choisi par l'applaudimètre, lui permettant de gagner la place en VIP.
Au retour des joueurs au lendemain de la finale de la coupe de la ligue contre Nantes, sur le parvis, elle a tellement crié qu’elle est restée sans voix pendant 2 jours.
Elle nous parle des mots gentils des joueurs à l'entraînement où même Trapasso, argentin, lui proposait de parler espagnol avec elle.
Un Noël avec en cadeau le maillot porté par son chouchou, Pierre-Alain Frau.
L’inauguration du stade contre Monaco, alors qu’il n’y avait que la moitié de construite.
Ou la plus improbable : Johann Lonfat qui téléphone pour souhaiter un bon anniversaire à sa sœur, après qu’elle lui a envoyé un courrier. Un moment super émouvant pour tout le monde.
Plus que des matchs et l'aspect sportif, ce sont des moments humains, forts, pleins de tendresse, qu'Audrey nous dévoile avec beaucoup d'émotion.
Elle nous confie qu'ayant son père dans le district, elle a peut-être des portes plus facilement ouvertes, mais dans tous les cas, les mots et les sourires des joueurs ne faisaient pas de différence entre elle ou d’autres. C’est un grand club à taille humaine. Chose qu’elle ne retrouve pas dans les clubs en Espagne.
Elle a même du mal à trouver ses mots pour expliquer tout ça, ça mélange le sportif, l'émotion, la famille.
Le club fait partie d’elle.
Elle n’a qu’un mot pour ceux qui ont sauvé le club, “merci”, et une phrase pour l’avenir : “on compte sur vous”. Cet avenir dans lequel elle est confiante, mais aussi inquiète par les résultats (interview réalisée après Aubagne - Sochaux 2024-2025), où elle a l’impression qu’on a perdu un niveau par rapport à l’an dernier, mais dans tous les cas, elle continuera à être derrière le club, que ce soit en National ou elle l’espère en Ligue 2, “le temps nous le dira”, et pour marquer cela, elle a tenu à participer aux fresques et à inscrire son nom dans le stade, démontrant ainsi son soutien total et inconditionnel à son équipe.