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04/02/2025
Communiqué officiel
20/02/2025Témoignage N°06 – Alain
Le projet "Cœur de Socios" vise à recueillir et partager les témoignages émouvants des supporters du FCSM, avec l'objectif de publier un recueil de 100 portraits pour célébrer les 100 ans du club en 2028.

ALAIN : le gardien des valeurs
Devenu sochalien par alliance, Alain s’est désormais rangé parmi les plus fervents supporters du club !
Alain nous attend depuis au moins vingt minutes. Il patiente en terrasse d’un établissement audincourtois devant un cocktail qui n’est pas jaune et bleu. Mais il a hâte de nous confier ce qui l’a amené à aimer le FCSM et à devenir socio l’été 2023.
La poignée de mains est franche, décidée et le temps est venu de parler de lui : parisien de naissance, il a soutenu le PSG avant de changer d’horizons pour de nobles raisons.
Tout d’abord pour son amour « d’un foot populaire et familial » qu’il ne retrouvait plus au PSG ou de « moins en moins, alors qu’ici c’est de plus en plus ». Mais aussi et surtout pour son mariage avec une dulcinée montbéliardaise : « je ne connaissais pas trop la région, Montbéliard, Belfort. Mais le FC Sochaux Montbéliard oui, j’ai toujours été attiré par cette équipe. J’ai hérité du FCSM dans la corbeille de mariage. Le Pays de Montbéliard est devenu mon pays et logiquement, le club en fait partie, c’est devenu mon équipe. »
Alain supporte alors le FCSM depuis le début des années 90 : « j’ai été au stade dès mon arrivée ici. Le foot c’est ma vie ». Il faut dire que plus jeune, il fut gardien de but et voue un attachement particulier à Teddy RICHERT : « le gardien a une importance capitale. Il est comme une articulation entre les supporters et l’équipe. RICHERT avait du potentiel et un enthousiasme pour l’équipe, le club. C’était plus qu’un gardien. Et il est toujours là ! Il aura laissé sa patte. Je le retrouve un peu avec PATOUILLET. Je crois que les gardiens ressentent des choses entre eux que le commun des mortels ne pourra jamais ressentir. »
Personne ne s’étonnera alors qu’un de ses meilleurs souvenirs soit ce moment magique de la finale de la Coupe de France 2007 : « C’était fantastique ! Je travaillais en MAS (Maison d’Accueil Spécialisé pour les personnes en situation de handicap) et j’accompagnais les résidents à Bonal. Avec deux d’entre eux et deux autres collègues féminines, nous sommes partis à Paris pour assister à cette finale. » Trois professionnels étaient en effet nécessaires à ce moment pour que le rêve se réalise.
Sacré challenge d’avoir pour projet cette virée au Stade de France avec deux personnes, polyhandicapées cérébrolésées en fauteuil, néanmoins supporters. Alain relève le défi. Mais quelques surprises les attendent en tribunes…
« Ce fut un périple. On est arrivé côté marseillais ! Ma première collègue et un résident soutenaient plutôt l’OM, ma seconde collègue Montceau-les-Mines (éliminé en demie par le FCSM), l’autre résident et moi le FCSM. Les ultras marseillais nous ont applaudis même si on s’est fait un peu charrier. Mais on a vu la victoire des jeunes puis celle des « adultes ». C’était vraiment une journée réussie ! Les Marseillais sont vite partis. »
Après avoir connu plusieurs équipes, plusieurs périodes, Alain a pris du recul sur la période difficile de l’été 2023 : « Cela a été un moment très fort : on est parti de moins que rien pour arriver à quelque chose. A partir du moment où j’ai eu le lien pour Sociochaux, j’ai de suite souscrit. Je pensais que cela pouvait marcher. Difficile d’imaginer quand même que cela puisse donner autant, en nombre et en argent. Cela a dû en étonner certains. »
De plus, Alain s’est engagé dans le travail de la commission « relations collectivités » de Sociochaux : « mon engagement est relativement modeste mais des gens qui font chacun des petites choses peuvent faire des grandes choses ensemble. » Un discours à relayer dans un vestiaire sans aucun doute. Un discours entendu par notre gardien de but aussi quand il pratiquait encore et dont il ne cesse de s’inspirer : il a été par exemple volontaire pour accueillir les personnes malentendantes lors de la Nuit du Foot, pratiquant lui-même la langue des signes (LSF)
« Je suis plus fidèle au match, direct depuis le boulot des fois (il travaille à côté de Saint- Louis), j’ai mon petit sac avec mon maillot, mon écharpe, mon béret… mon abonnement car il ne faut pas l’oublier. Avec un ami, toujours dispo car en retraite, avec mon futur gendre… On est beaucoup à aller au stade en groupe ou en famille. Le populaire est là, il est au stade, c’est la base. Ce ne serait pas populaire si on y allait tout seul. Grâce à cela, Sociochaux a pu prendre une place avec l’appel de fonds mais aussi des compétences et des gens sérieux et fidèles. C’est la somme de tout. »
Sportivement, sur la saison passée, Alain estime que « l’objectif, à savoir le maintien, a été atteint. Le parcours en Coupe était quand même beau vu d’où on partait. Cela a été dur de se relever après la claque du match contre Rennes mais ils y sont arrivés ». Quand il évoque la suite et les perspectives, il est à la fois prudent et optimiste : « Il y a eu pas mal de changements : entraîneur, quelques joueurs. Et puis des questions demeurent, on est dans une autre forme de brouillard, pas financier, l'organisation, des nouvelles structures mais de belles choses sont possibles. C’est tout de même bien moins inquiétant que l’an passé ! » Il a été également ravi de voir rempiler pour une saison Mathieu PATOUILLET, « le capitaine de la défense (il doit progresser en dirigeant sa défense) : on sent qu’il a aimé cette relation entre les supporters et l’équipe. »
Alain pense que le club a besoin de régularité (« pour jouer la montée »), de stabilité et n’hésite pas à rendre un hommage plus que mérité à Jean-Claude PLESSIS : « C’est un bonhomme ! Il est revenu, alors que le FCSM était au plus bas, quelle personnalité ! Avec Pierre WANTIEZ, ils ont fait un super duo, ont ouvert les portes. C’est dommage qu’ils se soient retirés mais d’autres doivent faire le boulot »
Il avoue avoir découvert plus qu’une équipe, et même plus qu’un club, mais une vraie famille : « je suis allé voir la réserve (notez qu’il était aussi en jaune, dans la tribune bartoise, pour la finale de la Coupe de Franche-Comté 2024, cela devient une habitude), les féminines, les jeunes, Il faut leur donner plus de visibilité, il n’y a pas que l’équipe première. Le centre de formation, se battre pour le préserver, c'est aussi une belle histoire. »